Tout recommence

Les diplômé-e-s viennent tout juste de partir, les nouvelles/​nouveaux étudiant-e-s arrivent, les saisons se succèdent. On dirait que le soleil d’automne, le vrai, le beau, celui qui jaunit tendrement les feuilles et améliore les couleurs, a attendu la fin du mois de septembre pour se manifester. Il s’est d’abord montré discret le mardi de la rentrée, caché entre les nuages et la pluie, discret comme nous tous quand il s’agit de retrouver les bancs des salles de classes. Car oui, quand on commence une formation en écriture littéraire, tout est nouveau, la maison, les enseignant-e-s, la façon d’étudier, les inscriptions, les crédits, les assistant-e-s (l’assistance de filière est elle aussi toute nouvelle), et tout cela demande un temps d’adap­tation.

Mais à l’Institut littéraire, cette grande petite maison où tout le monde rencontre tout le monde dès le début du semestre, la timidité cède vite la place à la curiosité et à l’ent­hou­siasme. Le soleil était bien là, bien réveillé pour le tradi­tionnel pique-nique canadien organisé en l’honneur de la volée de première année du Bachelor.

Rapidement, tout se met en place, les étudiant-e-s utilisent la cuisine, se retrouvent à la pause près de la machine à café ou sous le couvert de l’entrée, discutent, échangent dans leur langue ou dans l’autre. Bientôt, elles/​ils apprendront à mieux se connaître, à dialoguer sur leur pratique d’écriture et à découvrir les imagi­naires de chacun-e. Et puis les nouvelles et nouveaux étudiant-e-s peuvent compter sur l’expé­rience de celles et ceux qui entament leur deuxième ou leur troisième année, qui ont bien dû commencer quelque part, il y a un ou deux ans, quand le soleil d’automne commençait à repeindre les feuilles. Les volées d’étudiant-e-s comme les saisons se succèdent, et tout recommence toujours.