Vivre près des tilleuls. Par Esther Montandon. Roman de l’Ajar (2016)
Il y a le livre, le produit fini. La couverture, les pages, les lignes, les phrases, les signes. Et puis, il y a tout ce qui vient avant. L’idée, l’impulsion, l’ouverture d’un nouveau document « sans titre ». Le moment de se positionner face à son écran (ou son carnet) et d’engager le processus d’écriture.
Dans Vivre près des tilleuls, ce n’est pas un seul écran qui a été allumé mais plusieurs. « 15, 16, 18 personnes », formant le collectif AJAR, se sont réunies, et ensemble ont créé un personnage fictif, Esther Montandon, à qui iels ont donné une vie, une histoire, une famille, mais surtout un deuil. Iels ont accordé leur sensibilité et le poids de leurs mots, et le sujet est traité avec une douceur et une justesse remarquables. Lorsque le processus d’un texte est atypique et que son résultat semble naturel, je crois qu’une place se doit d’être aménagée pour lui dans notre bibliothèque.
Alice Kübler, étudiante en 1ère année