Regarder une photographie où une femme regarde à travers des jumelles; regarder une photographie prise de l'intérieur d'une grotte; imaginer ce que peuvent se dire deux personnes capturées par l'oeil d'une photographe; entendre ce que nous disent des ruines; imaginer mille histoires possibles que les caméras de surveillance ne peuvent enregistrer...
Dans le cadre d'une coopération entre l'Institut littéraire et les Journées photographiques de Bienne, des étudiant-e-s de différentes filière de la HKB (écriture littéraire, musique et mouvement, médiation culturelle) ont écrit des textes à partir des photographies exposées lors du Festival. Comment accueillir une image qui n'est pas la sienne dans son propre texte? Comment la décrire, jusqu'à l'épuisement du plus infime détail ou en imaginant les possibles d'une fiction? La photographie d'un-e autre artiste peut-elle rappeler des souvenirs d'enfance? Ce que la photographie maintient hors de son cadre, le texte littéraire peut-il le montrer?
Au gré de deux parcours à travers différents lieux d'exposition des Journées photographiques de Bienne, le public du festival a pu mettre sur des photographies les mots des étudiant-e-s qui ont lu leurs textes à haute voix. Une façon de regarder les oeuvres et installations du festival sous un autre angle, littéraire.